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« Nous devons commencer par valoriser les filles au sein même de la maison », défend la Compagnie de Théâtre Ami

La campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles qui s’est tenue du 25 novembre au 10 décembre sous le thème de, « Orangez le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes », a été l’objet d’une grande sensibilisation à des niveaux divers. Ateliers, conférences, témoignages, concours de texte etc. La compagnie de Théâtre Ami a été aussi de la partie. Dans une entrevue avec Dofen News Patrice Daniel Frederic, le responsable est retourné sur le but de leur participation.

Qu’est-ce qui a poussé la Compagnie Théâtre Ami à s’engager aux 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles ?

Depuis la fondation de la Compagnie de Théâtre Ami en 2007, nous nous sommes donnés comme devise de dénoncer les problèmes sociaux qui gangrènent notre société. Et nous n’avions jamais lésiné sur aucun des sujets, qu’il soit tabou ou sensible. Alors pourquoi pas la violence faite aux femmes et aux filles qui est avant tout une pandémie fantôme. Nous engager dans ce combat fait partie intégrante de nos objectifs au sein même de la Compagnie. Nous en sommes déjà à notre deuxième participation mise à part les œuvres que nous avons déjà produites autour du sujet.

Vous avez présenté « Se twòp atò » samedi dernier, comment a été l’expérience ? Lors des répétitions ? Le feedback du public ?

L’expérience a été remarquable comme d’habitude. Au cours des répétitions, les actrices se sont vouées corps et âmes à la cause. Elles ont pris plaisir à rendre vivantes les personnages, à interroger le texte, le remettre en question afin de ne pas dire ce qui ne devait pas être dit. Car c’est un sujet extrêmement sensible. Les mots pour le dire doit être choisis avec soin afin qu’ils ne fassent pas plus de tort que de bien.

Le feed back du public a été étonnant. Nous avions mis une séquence des répétions sur notre page Facebook et la réaction du public a été aussi spontanée qu’émotive. Les gens ont cru que c’était un vrai témoignage ; que l’actrice a été vraiment victime de cas d’inceste qu’elle racontait. Les mots de consolation et de révolte à travers les commentaires ont afflué. Les partages de la vidéo n’ont pas cessé. C’était absolument émouvant. Et le feed back du public présent dans la salle, le jour du spectacle a été tout aussi émouvant. Le silence a envahi la salle. Certains ont pleuré. D’autres en sont frémis. C’était une belle et grande expérience car rien n’est plus vrai que sentiments.

Quel est votre message pour la société haïtienne, en cette circonstance particulière ?

Nous irons encore plus loin pour dire de cesser non seulement la violence faite aux femmes et aux filles mais, la violence en général. Sous toutes ses formes et sur tous les angles. Au sein de cette dite société, la violence pullule. C’est une des sociétés où les droits de l’homme sont violés à nul autre pareil. Nous avons grandement besoin d’un changement radical face à ce fléau et ceci, dès l’enfance.

Quelles sont vos attentes pour un meilleur traitement de la femme ?

Nous nous attendons avant tout à un changement de comportement au sein même de la famille. Nous devons commencer par valoriser les filles au sein même de la maison. Cesser cette tendance qui porte à croire que la place des filles est à la cuisine. Si la situation économique est mauvaise, le garçon ira à l’école, la fille restera à la maison pour accomplir les taches ménagères. Apprendre aux garçons dès leur tout jeune âge à respecter les filles. Car leur mère est une femme, leur sœur est une femme. La femme est la matrice de la société. La famille est le noyau de toute civilisation. Aussi tout changement de comportement doit-il commencer au sein de la famille.

Aimeriez-vous ajouter quelque chose d’autre ? Si oui, au plaisir.

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