La nouvelle est tombée très tard ce lundi 23 avril 2018. Le remaniement réclamé par certains secteurs depuis plusieurs semaines est effectif. C’est le Premier ministre, Jack Guy Lafontant, qui a annoncé lui-même la nomination de 5 nouveaux ministres dans son gouvernement lors d’une adresse à la nation sur la chaîne de télévision publique.
Cinq hommes ont rejoint le gouvernement de Jack Guy Lafontant. Il s’agit du citoyen Jean-Marie Reynaldo Brunet qui remplace Rudolph Saint-Albin au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales. Jean Roudy Aly est nommé Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique pour remplacer Me. Heidi Fortuné. Joubert C. Angrand reçoit le portefeuille du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural en remplacement de l’agronome Carmel André Belliard. Le journaliste Guyler C. Delva devient Ministre de la Culture et de la Communication. Ce poste a été occupé par Limond Toussaint.
Aucune femme n’a été évincée lors de ce remaniement ministériel tant attendu. Toutefois, Stephanie Auguste qui était à la fois Ministre des Haïtiens vivant à l’étranger et Ministre des Affaires sociales et du Travail, après la révocation de Roosevelt Bellevue a du être remplacée à la tête du MHAVE après 8 mois d’interim pour consacrer toute son énergie au MAST.
La Ministre Auguste reste à la tête du Ministère des Affaires sociales et du Travail et cède le Ministère des Haïtiens vivant à l’étranger à Guy André Junior François.
A part ce léger changement, toutes les autres femmes du gouvernement ont gardé leur portefeuille. Vous trouverez Dr Marie Gréta Roy Clément au Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), Eunide Innocent au Ministère de la Condition Féminine et aux Droits de la Femme (MCFDF), Régine Lamur au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC) et Colombe Emilie Jessy Menos au Ministère du Tourisme.
Avec 5 femmes et 13 hommes sur 18, le cabinet ministériel de Jack Guy Lafontant maintient son quota de 27,77% de femmes depuis environ 1 an.
A rappeler que l’article 17. 1 de la constitution de 1987 amendée exige un quota de 30 % de femmes dans les espaces décisionnels de la République. Cependant, ce quota peine à être appliqué jusqu’à aujourd’hui. Nombreuses organisations de femmes et féministes n’ont pas cessé de faire pression sur les décideurs pour faire respecter ce quota constitutionnel.
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