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Winnie Mandela - Source photo google search

Winnie Mandela, une autre fenêtre qui se ferme sur la lutte contre l’apartheid

Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela, plus connue sous le nom de Winnie Mandela, est l’une de ces figures incontournables de la lutte contre l’apartheid introduite en Afrique du Sud vers les années 1948. L’apartheid (séparation, mise à part ) consistait en une politique qui confortait la ségrégation raciale en instaurant un système de développement séparé sur une même aire géographique. Ce système allait jusqu’à interdire aux citoyens leurs acquis fondamentaux suivant leur statut racial.

Née le 26 septembre 1936, Nomzamo Winifred Zanyiwe Madikizela endossa le patronyme de Mandela en 1957 en devenant la seconde épouse du leader principal du mouvement contre l’apartheid Nelson Mandela, également président de l’ANC. Ensemble, ils vont combattre pour les droits de leurs pairs et tenter de renverser ce système injuste. Les époux Mandela se sont séparés en 1992 et ont officiellement divorcé en 1996. Durant l’emprisonnement de Nelson Mandela (août 1962 – février 1990), Winnie Mandela continua la lutte, toutefois son radicalisme et ses déclarations incendiaires lui portèrent préjudice et discrédit. Autant son mari était tempéré et voulait des solutions inclusives et à l’amiable, autant elle incitait à la violence. 

En 1989, elle fut accusée d’avoir donné l’ordre d’assassiner un jeune activiste de 14 ans, membre de l’ANC. Le verdict fut prononcé en 1991, la condamnant à 6 ans de prison. Toutefois, aucune suite ne fut donnée et en lieu et place d’un emprisonnement, ce ne fut qu’une amende en appel. 

1993-1997, Winnie occupa la fonction de présidente de la ligue des femmes de l’ANC. En 1994, durant le premier gouvernement post-apartheid établi, ayant à sa tête Nelson Mandela, elle fut vice-ministre des Arts, de la Culture, de la Science et des Technologies. 

Son implication dans l’assassinat du jeune activiste en 1989 lui porta préjudice jusqu’en 1997 où elle a dû renoncer à sa candidature en tant que vice-présidente de l’ANC.

Winnie Mandela n’a jamais gardé ses réflexions pour elle-même, elle a toujours mis en avant son franc-parler, et a toujours fait preuve de courage et de ténacité. 

Elle a toujours mis en avant sa perception de la lutte anti-apartheid et est restée fidèleà ses convictions et ses idéaux jusqu’à discréditer les méthodes de son compagnon de vie et de lutte. Elle a été un soutien sûr pour son mari. 

Sa mort survenue le 2 avril 2018 a fait remonter toute une période d’injustice envers les Noirs mais également a emporté une figure emblématique de l’anti-apartheid. Ce système semble loin derrière nous, pourtant la ségrégation raciale n’a pas pour autant cessé d’étendre ses tentacules pour diviser les communautés, les sociétés.

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