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Jocelyne B. Pierre Louis - Source photo Le Nouvelliste

A l’occasion du 8 mars 2020, la Banque Mondiale vous présente Jocelyne B. Pierre Louis

Spécialiste en pédiatrie, Dr Pierre-Louis s’est imposée dans le domaine de la santé publique en participant, à succès, à plusieurs campagnes de sensibilisation et de prévention contre des maladies, dont le choléra. Depuis 2006, elle est responsable de la Direction de la promotion de la santé et de la protection de l’environnement au sein du Ministère de la Santé publique et de la population.

Aucun pays ne peut réaliser son potentiel économique complet sans une participation équitable des hommes et des femmes. Au cours des dernières années, Haiti a réalisé des progrès importants en vue de faciliter l’accès aux femmes au marché du travail. La lutte pour l’égalité des sexes étant un processus à long terme, le gouvernement, la société civile, les organisations internationales, entre autres doivent s’impliquer pour entamer des réformes nécessaires et favoriser une participation des femmes dans la croissance économique et sociale.

Le dernier rapport de la Banque mondiale « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » publié en 2020, informe que dans le monde, les femmes ne jouissent que de 75% des droits légaux des hommes. Haiti réalise un score de 61.3 sur 100 dans ce classement qui prend en compte le cadre légal et les réformes mises en œuvre pouvant faciliter aux femmes d’accéder à des emplois ou à monter leurs propres entreprises.

Dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars, cinq professionnelles haïtiennes évoluant dans les divers secteurs du développement relatent leur contribution ainsi que les obstacles qu’elles ont affronté à cause de leur genre.    

Qu’est-ce qui vous a conduit dans le secteur de la santé ?

Mes parents m´ont rapporté que depuis l´enfance je voulais être médecin. J’ai intégré le secteur public parce que je voulais servir et j’ai eu l’opportunité de le faire dans la ville de Miragoane, située à environ 100 KM de Port au Prince.

Parlez-nous un peu de quelques succès enregistrés depuis votre intégration dans le secteur de la santé

Je passais plus de temps à faire comprendre aux parents leur implication dans le traitement de l’enfant, donc l’application de l’ordonnance du médecin. J’ai pu développer le rapprochement avec les parents, une façon de faire dans l’art de communiquer avec eux, c’est de là qu’est venu le succès dans la sensibilisation de la population lors de l’irruption du cholera en Haiti en 2010. En effet mon implication était en lien avec les attributions de la Direction dont j’appartiens. Il faut souligner également que ce succès est du à une bonne coordination entre les différentes entités impliquées dans la lutte pour la prévention de cette maladie.

Un autre succès à signaler se rapporte à la réalisation de la première campagne de déparasitage dans les écoles primaires dans les départements du Sud et de la Grand’Anse, du Nord et du Nord-est de 2004-2006. L’intersectorialité s’est révélée efficace entre le Ministère de la Santé Publique et de la Population ; et le Ministère de l’Education à travers le respect mutuel et des engagements articulés autour de la réussite. L’objectif était commun et nous avions tout mis ensemble pour l’atteindre.

Avez-vous été témoin ou victime de discrimination basée sur le genre pendant votre carrière ? Si oui, comment avez-vous réagi ?

Oui, certainement. J’ai été personnellement victime et j’ai réagi fermement et en douceur. Quand vous essayez d’être juste sans faire de favoritisme, d’appliquer les règlements, d’aider les plus vulnérables vous butez sur des difficultés ; je n’ai pas eu peur de prendre les décisions qu’il fallait. En fait l’approche compte beaucoup, « des doigts de fer dans un gant de velours »

Après tant d’années d’expérience, pourquoi conseillerez-vous à d’autres jeunes femmes d’intégrer le secteur de la santé publique en Haïti ?

Je suggèrerais aux jeunes femmes engagées dans le domaine médical de se lancer car les femmes se sont révélées dans plusieurs circonstances de bonnes gestionnaires. Le système de santé a besoin de l’habilité des femmes sensibles aux problèmes de la population particulièrement les plus vulnérables. Cependant c’est une décision difficile, car une telle position demande beaucoup d’engagement, de disponibilité, de savoir-faire, d’abnégation, d’humilité et surtout l’honnêteté. 

Lisez l’article original en cliquant 

FR: https://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2020/03/06/haitian-womens-voices-international-womens-day-2020


EN: https://www.worldbank.org/en/news/feature/2020/03/06/haitian-womens-voices-international-womens-day-2020

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