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Ecrire sur les femmes, y-a-t-il une marche à suivre ?

Un bel article publié sur l’encyclopédie libre Wikipédia a attiré mon attention. « bel » parce qu’il tombe à point, au moment où en tant que rédacteur, je me demande comment aborder l’écriture sur les femmes ? Comment présenter leur parcours tout en évitant de leur porter préjudice ? Dresser leur portrait d’une manière plus juste, sans les comparer aux hommes ou aux autres femmes, sans verser dans l’adoration et sans pour autant nier leurs efforts.

L’article donne de bonnes références sur la façon d’aborder, de présenter la femme au niveau de la rédaction. Pour nous, journalistes, rédacteurs, blogueurs qui sommes amenés à écrire, à faire des interviews, des commentaires, cet article offre des pistes intéressantes à suivre.

Je présente ici quelques réflexions tirées de mes expériences au quotidien au sein de la société haïtienne. Ce sont des pistes à éviter. Cet article est le début d’une série sur l’image de la femme dans la société haïtienne. Le débat est ouvert !

La femme, mère nourricière

Une des principales références quand on parle des femmes, c’est la maternité. Comme si pour être une femme entière et complète, il faut être maman. De nos jours, de nombreuses femmes ne peuvent pas avoir d’enfants, certaines décident volontairement de ne pas en avoir. Sont-elles moins femmes pour autant ?

Il est important de célébrer certaines étapes de nos vies, comme la venue d’un enfant dans le couple. Mais il faut éviter de mettre la pression sur les autres, celles qui ne peuvent pas, celles qui décident de ne pas en avoir. Comme quoi pour trouver leur plénitude, pour atteindre leur plein potentiel, les femmes doivent ressembler à l’image sur mesure dessinée par la société. Aujourd’hui plus que jamais, la femme doit avoir le choix. Elle peut tracer et construire la vie qu’elle désire, sans être jugée pour ses choix.

Derrière une grande femme, se cache un grand homme !

Je crois qu’il faut surtout arrêter de faire cette allusion. Croire que la femme ne peut pas se tenir debout sur ses propres jambes, qu’il lui faut l’épaule d’un homme. De par le monde, les femmes ont prouvé qu’elles pouvaient, toutes seules, tracer leur chemin. Il est temps d’arrêter d’essayer de définir la femme par rapport à son mari. Une femme peut prendre ses propres décisions basées sur ses propres critères et convictions.

La fille de …, l’épouse de …, la mère de…, la belle-mère de…, la veuve de…, identifier correctement une femme et non la réduire à l’ombre de quelqu’un d’autre. Elle a sa propre identité ses propres réalisations et ses propres aspirations. Qu’on soit à la radio, à la télévision ou au niveau de la rédaction, il faut présenter la femme pour ce qu’elle est. Pleine et entière.

La femme « Poto Mitan »

En Haïti, on dresse souvent le portrait d’une femme Poto Mitan. Si on comprend cette définition, c’est la femme qui s’oublie, qui fait passer tout le monde avant elle, ses enfants, son mari. Tout le monde. Et si la femme haïtienne décidait de s’occuper d’elle-même, d’être la priorité de sa vie, d’avoir d’autres objectifs, d’autres rêves, serait-elle moins « Poto Mitan » ? Si elle priorisait ses études, sa carrière, ne pourrait-elle pas participer autrement dans la construction de la société ?

Il est plus que nécessaire aujourd’hui dans les médias, de travailler à l’image de la femme. Une image claire et nette de ce que la femme est et de ce qu’elle représente. De lui donner la place qu’elle mérite. La femme est l’auteure de sa propre vie, toute autre chose n’est que complément.

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