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Photo soumise par Fatouma Harber
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Fatouma Harber, défenseuse de la liberté de la presse au Mali

La blogueuse malienne Fatouma Harber a été nominée par Internet Sans Frontières à l’UNESCO/Guillermo Cano Prix mondial de la liberté de la presse 2018. Un prix qui récompense chaque année une organisation ou une personne qui milite pour la liberté de la presse dans le monde.

J’ai eu la chance de rencontrer Fatouma Harber à Antanarivo, capitale de Madagascar. Nous suivions tous les deux une formation sur les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et le journalisme à l’ère du numérique. À travers nos discussions, nous avions effleuré plusieurs sujets ayant rapport à nos pays et gouvernements respectifs. Et nous avons aussi partagé l’espoir de voir du changement.

Dans les yeux de Fatouma pétille une femme pleine d’énergie qui saisit toujours l’occasion de faire entendre ses idées. Pour elle, c’est important de défendre ses causes. Dire haut et fort ce que les autres pensent tout bas quitte à mettre sa vie en danger. On devait se revoir en Haïti à l’occasion du Premier Sommet International des Femmes du numérique (SIFNUH), réalisé par la Chambre de Commerce des Femmes Entrepreneures d’Haïti (CCFEH). Rencontre qui n’a pas pu avoir lieu. 

La militante

Fatouma Harber est professeure, blogueuse et défenseuse des droits humains. En 2012, pendant l’occupation du nord du Mali, elle s’est mise à dénoncer les actes perpétrés à l’encontre des civils et surtout des femmes. Et c’est à cet instant qu’elle a compris que les réseaux sociaux pouvaient être un bon moyen pour se faire entendre. A travers sa page Twitter, Facebook puis son blog, elle a montré la fâcheuse réalité de son pays sous l’occupation.       

Les menaces de mort sur sa personne et sa famille n’ont pas pu éteindre sa flamme militante. Aujourd’hui, la lutte de Fatouma fait écho dans le monde entier.

L’apport du blogging et des réseaux sociaux dans la lutte pour la liberté d’expression

Fatouma a compris très vite le pouvoir du blogging et des réseaux sociaux pour faire passer ses messages et ses revendications. Elle a cofondé Doniblog, une communauté de blogueur au Mali. Une plateforme qui a permis de mener beaucoup de campagnes sur les réseaux sociaux. Elle confie que les blogueurs bénéficient d’une certaine liberté dont la presse traditionnelle, qui souvent revendique son indépendance, ne bénéficie pas. Grâce au blogging, elle mène des projets dans le cadre des droits civiques et du plaidoyer contre les violences basées sur le genre. Pour elle, les blogueurs peuvent être de bons et de vrais défenseurs de la liberté d’expression car avec le blogging, non seulement le blogueur fait entendre ses opinions aux politiques, mais il échappe à leur manie de vouloir contrôler ce que disent les journalistes.

Selon elle, les réseaux sociaux ont permis beaucoup de changements au Mali en matière de liberté d’expression.

Une nomination et un engagement qui se précise de plus en plus

Pour Fatouma, cette nomination représente une reconnaissance des efforts qu’elle fournit depuis 2010 pour le développement des TIC au Mali. Son engagement commence par les cours d’informatique qu’elle dispensait bénévolement à un institut, puis s’en est suivie la création d’un Tech Hub sankorelabs.org, un centre d’information et un espace de co-working qui promeuvent l’innovation, le partage, la créativité et un usage responsable des outils numériques.

Fatouma lutte pour une vraie liberté de la presse au Mali et s’engage pour la formation d’un maximum de jeunes qui aiment le métier. L’idée étant d’aider à changer les mentalités. Pour elle, le logueur, au-delà de la subjectivité de ses propos, peut impacter le développement du pays à travers une utilisation efficace des réseaux sociaux.

Un message aux femmes

« Il faut croire en soi, notre force est toujours en nous. »  Fatouma Harber

Sources :

https://www.frontlinedefenders.org/fr/profile/fatouma-harber

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