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En cas de crise cardiaque en public, les femmes ont moins de chance d’être sauvées que les hommes

Selon une étude canadienne, lors d’un arrêt cardiaque en public, les femmes seraient moins susceptibles que les hommes de recevoir une réanimation de premier secours de la part de témoins. Un homme qui fait une crise cardiaque en public a donc plus de chance de recevoir un massage cardiaque qu’une femme, révèle ce lundi une étude menée par des chercheurs canadiens relayée par l’Agence France Presse.

Des statistiques montrent que les passants sont plus susceptibles de prodiguer un massage cardiaque dans la rue à des hommes qu’à des femmes. Du coup, en cas de crise cardiaque dans un lieu public, les femmes sont moins susceptibles de recevoir une réanimation cardiopulmonaire de la part d’un témoin que les hommes, ce qui entraîne un plus grand nombre de décès chez les femmes concernées, selon une étude présentée ce 18 septembre au congrès de la Société européenne de médecine d’urgence à Barcelone.

Lorsqu’une personne est en arrêt cardiaque, le premier réflexe de secours est d’effectuer un massage cardiaque, soit une réanimation cardio-respiratoire, combinée à du bouche-à-bouche, et ceci jusqu’à l’arrivée des secours. Mais selon les conclusions de la recherche médicale canadienne, relayée par l’Agence France Presse, les premiers soins administrés aux victimes de crise cardiaque ne sont pas les mêmes selon si les patients sont des hommes ou des femmes, lorsque l’arrêt cardiaque a lieu en public. Les femmes seraient moins susceptibles que les hommes de recevoir une réanimation d’un témoin de leur crise cardiaque, quel que soit leur âge.

Comment expliquer un tel écart ? L’une des hypothèses, non confirmée par l’étude, est que les passants pouvaient être embarrassés à l’idée de toucher la poitrine d’une femme sans son consentement.

Cette étude, pas encore rendue publique, doit être présentée prochainement lors d’une conférence médicale en Espagne. Les résultats de la recherche doivent encore être évalués par les pairs. L’étude porte sur les dossiers d’arrêts cardiaques survenus, hors hôpital, aux Etats-Unis et au Canada entre 2005 et 2015, soit près de 40 000 patients. Pour les arrêts cardiaques survenus dans un lieu public, dans la rue par exemple, 61 % des femmes ont reçu un massage, contre 68 % des hommes, relate l’AFP.

Cet écart « augmente la mortalité des femmes à la suite d’un arrêt cardiaque, c’est certain », a appuyé auprès de l’AFP Alexis Cournoyer, médecin urgentiste à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal qui a mené l’étude.

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