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Guerlyne Résidor, le socle de Kri Fanm Ayiti

En 2017, Guerlyne Résidor crée l’organisation Kri Fanm Ayiti et s’accorde depuis 2018 avec Avocats sans frontières dans le but de militer pour la réinsertion des ex-détenues dans la société. Son leitmotiv ? « Apre prizon lavi pa fini ». Allons donc à la rencontre de cette femme engagée, nominée Femme Dofen Awards 2020.

1-Pouvez-vous vous présenter à nos lectrice/ lecteurs ?

R- Juriste de formation, je suis Guerlyne Résidor. Née le 9 Avril 1980 à Port-au-Prince, je suis diplômée de la faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) de Port-au-Prince. Pour compléter ma formation, j’ai parallèlement fait des études en langues à l’Institut Français d’Haïti.  J’ai d’abord travaillé pendant dix ans dans la formation des jeunes comme professeur au Collège Jean Jacques Rousseau puis à l’Institution Octane Desloches avant de rejoindre en 2011 le cabinet Dormévil et associés auquel j’appartiens jusqu’à ce jour. Un peu tard, j’ai postulé et obtenu un stage à la Plateforme des Organisations des Droits Humains (POHDH). Cette expérience m’a conduite à créer en 2017 l’organisation KRI FANM AYITI à travers laquelle  je milite pour le respect des droits des femmes et filles notamment en ce qui concerne les violences.

Femme engagée et déterminée, je me suis présentée en 2015 aux élections municipales de la commune de Carrefour et je lutte depuis pour la participation et l’implication des femmes dans les postes de décisions. Depuis 2018, je me consacre en collaboration avec Avocats Sans Frontières aux ex-détenues, une catégorie très marginalisée et oubliée dans la société Haïtienne. Pour moi «  apre prizon lavi pa fini ».

2- D’où vous est venu l’idée de vous lancer dans ce domaine ? Et pourquoi vous l’aviez choisi ?

J’ai eu l’idée de mettre sur pied une structure de défense des droits des femmes et des filles victimes de violences, une entité pouvant les accompagner juridiquement et psychologiquement suite à mes expériences au niveau des tribunaux en tant que défenseuse de la veuve et de l’orphelin. J’ai donc choisi d’être défenseuse des droits des femmes parce c’est  un groupe vulnérable et marginalisé. Je me fais leur porte-parole pour pouvoir porter leurs revendications auprès des instances concernées.

3-Quel est votre projet le plus proche ?

Je présenterai ma candidature aux prochaines élections législatives. Entre temps,  j’envisage par le biais de KRIFA de mettre sur pied des clubs de jeunes filles à Pétion-Ville, à Kenscoff et à Carrefour qui les permettront de s’impliquer dans la vie sociale du pays.

4-Que pensez-vous de Femme Dofen Awards ?

R- « Femme Dofen Awards » est une initiative qui valorise le travail des femmes. Valoriser le travail des femmes est un pas vers le développement de la personne en question et celui du pays, peu importe
son domaine d’évolution. Il est donc important de mettre en avant le talent et le succès de celles qui ont réussi pour inciter d’autres jeunes à entreprendre, se fixer des buts et objectifs et surtout à continuer le parcours sur le chemin du progrès.

Je félicite cette initiative et je suis particulièrement heureuse que mon travail soit valorisé ainsi, il pourra servir de stimulant à d’autres femmes qui sont aujourd’hui piégés entre la procrastination et le doute. Je suis fier d’être « Femme Dofen Awards 2020 ». Chaque femme qui souhaite porter ce titre se verra obligée de sortir de l’inaction et de la passivité.

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