Avec 25 journalistes détenus et 72 interpellations depuis la mort de Mahsa Amini, l’Iran se tend vers une descente aux enfers en matière de liberté de la presse. La plupart des journalistes en prison sont des femmes. La détention de deux journalistes ayant couvert la mort de Amini inquiète de plus en plus.
Ces deux journalistes ont joué un rôle majeur dans la divulgation de l’histoire de la mort de Mahsa. Depuis, elles sont détenues dans l’une des prisons les plus tristement célèbres d’Iran. Ce pays est l’un des pires en matière de liberté de la presse.
Niloofar Hamedi, l’une des détenues, écrit pour le grand quotidien réformateur Shargh. Elle avait publié l’information concernant le décès de Masha Amini avec une photo glaçante des parents de la jeune fille qui venaient d’apprendre la mort de leur enfant. Elle est actuellement incarcérée dans une prison depuis septembre 2022.
La deuxième journaliste est Elaheh Mohammadi. Elle travaille pour le compte du journal Ham-Mihan. Elle a réalisé un reportage sur les funérailles de Masha Amini dans sa ville natale, à Saqez, dans le Kurdistan iranien. Elle a été appréhendée quelques jours après.
Les deux journalistes avaient été jetées en prison « sans qu’aucun procès n’ait eu lieu », dénonce Reporters sans frontières (RSF) qui vient de publier un rapport sur la liberté de la presse. Il a fallu attendre le 26 avril, 7 mois après leur arrestation, pour que le pouvoir judiciaire iranien s’explique. Il indique que ces journalistes sont accusées de relations avec les USA.
Au total, 72 journalistes ont été arrêtés depuis le 16 septembre, selon Reporters Sans Frontières et la plupart sont des femmes.
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