Mary Murithi est une scientifique kényane qui se consacre à la lutte contre le cancer du sein. Elle est affiliée à l’Université de Kabarak et à l’Université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta au Kenya. Son rêve est de vivre dans un monde sans cancer du sein.

«Comprendre les changements génétiques dans les enzymes métabolisant les œstrogènes pour améliorer la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement du cancer du sein»
C’est sur ce thème que Mary Murithi, la doctorante en sciences de la vie et de l’environnement, spécialisée en biologie moléculaire a focalisé ses recherches à l’université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta (JKUAT) à Kenya
Elle a été formée en biochimie et en biologie moléculaire qu’elle a étudié pour son BSc et MSc. Mary est assertive et cherche des occasions d’augmenter sa base de connaissances. Elle a assisté à des ateliers mondiaux et locaux, des formations et des conférences dans les domaines de la bio-informatique, la méthodologie de recherche, l’épigénétique et du développement des maladies. Elle a en effet porté ses études sur le profilage des mutations dans les gènes du métabolisme des œstrogènes chez les patientes atteintes d’un cancer du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs à l’hôpital universitaire Aga Khan de Nairobi. En grandissant, Mary Murithi a passé beaucoup de temps avec sa tante, la professeure Esther Magiri, qui était son mentor et qui a joué un rôle important dans sa carrière. La professeure Magiri, qui enseignait dans son université, était aussi impliquée dans de nombreuses recherches scientifiques. Pour Mary, qui admirait sa détermination, sa passion et son enthousiasme pour la science, elle fut un modèle important.
Le cancer du sein en Afrique, son centre d’intérêt
Bien que cette maladie provoque de nombreux décès en Afrique, peu de recherches y afférant ont été menées sur le continent. D’où l’intérêt de l’étude de Mary Murithi. «Les mutations génétiques et les facteurs de risque varient selon les populations et bien que la plupart des décès surviennent en Afrique, peu de travaux ont été menés jusqu’à présent sur l’épidémiologie génétique sur le continent africain »
Les recherches de Mary comprennent l’utilisation des outils moléculaires et bioinformatiques pour explorer les changements génétiques dans les enzymes du métabolisme des œstrogènes. Ces enzymes fonctionnent pour réduire la quantité d’œstrogènes, une hormone dont les niveaux élevés conduisent au développement du cancer du sein. Ses résultats aideront à comprendre le rôle de ces mutations dans le développement du cancer du sein positif aux récepteurs des œstrogènes (ER+) chez les femmes kényanes. Le cancer du sein (ER+) représente 70 % des cas de cancer du sein au pays et est donc un acteur clé du fardeau économique.
Mettre la lumière sur le cancer du sein
Les recherches de Mary Murithi permettront de faire la lumière sur ce domaine fondamental de la santé des femmes, Cela, en favorisant une bonne compréhension moléculaire de la maladie et en déterminant les facteurs de risque prédictifs, l’accent étant mis sur l’aide aux femmes en Kenya. En outre, elle souhaite faire partie de l’élaboration des politiques de prévention de la maladie, ainsi qu’au dépistage précoce chez les personnes les plus sensibles.
« Mon rêve serait de vivre dans un monde où le cancer du sein n’existerait plus »
On note que Mary a été honorée par le prix des jeunes talents de l’Afrique sub-saharienne en 2021 par « For Women in Science» de la Fondation L’Oréal et UNESCO
En outre, en tant que scientifique Mary Murithi est fermement convaincue que
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