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Medjine Nadia Bruny Charles CEO de Medje-massage, une passionnée du « bien-être »

Massothérapeute, technicienne en physiothérapie et CEO de Medje-massage, Medjine Nadia Bruny Charles a fait son entrée dans le monde des affaires, 4 ans de cela. Par ailleurs, ce qui l’a poussé vers le monde du massage tire son origine d’un événement marquant. Prenez une pause. Tournons nous vers l’histoire de cette pétillante jeune femme qui ne jure que par le bien être de ses client-e-s.

Dofen News: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs, lectrices ?

Medjine Nadia Bruny Charles : Native du Département de l’Ouest, plus spécifiquement de Delmas 24. Je suis agée de 27 ans. Je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2018. Passionnée du bien-être, j’ai étudié la massothérapie au Centre de Physiothérapie et de Massage et à Source de Santé (SOSA). Cependant, mes connaissances dans le domaine ont été renforcées par des ressources en ligne. De plus, j’apprends présentement la préparation d’huiles naturelles pour le massage et les soins capillaires. Je suis aussi Manager de Stephy’s MakeOver, une startup de cosmétiques.

D.N : Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre sur pied Medje-Massage ?

M.N.B.C : Il y a 6 ans, mon père a souffert et est mort d’un cancer. Pendant sa maladie, il a toujours préféré que je soulage ses douleurs par des petites séances de massage. N’ayant pas de connaissances dans le domaine à l’époque, je faisais des mouvements circulaires avec mes doigts et mes mains. En voyant que mes mouvements [simulant le massage] soulageaient réellement ses douleurs, j’ai développé une passion plus tard pour la massothérapie. Même des amis me demandaient de les masser certaines fois. Malheureusement, mon père n’a pas vécu assez longtemps pour profiter de mes connaissances professionnelles en ce domaine. Cependant, depuis sa mort, j’ai voulu consacrer ma vie à aider d’autres personnes qui souffrent physiquement ou mentalement avec la massothérapie, à travers Medje-massage.

D.N : Comment ont été les débuts jusqu’à date ? M.N.B.C : Les débuts ont été difficiles car je n’avais pas de connaissances préalables en matière d’entrepreneuriat, ni de local spécifique pour recevoir des clients pour les séances. J’ai dû commencer par me contenter de fournir des massages à domicile aux clients. De plus, il a été très difficile de jongler entre le travail, les cours de massage et Medje-Massage. Par conséquent, j’ai décidé de me former à l’entrepreneuriat, ce qui m’a permis d’établir une base solide pour mon entreprise. En grandissant, j’ai pu mieux la gérer, établir un groupe de clients réguliers, améliorer mes services et embaucher mes premiers employés.

D.N : Quelles ont été les difficultés rencontrées ? M.N.B.C : Outre le fait que j’avais peu de connaissances en matière entrepreneuriale au début, les difficultés que j’ai rencontrées se situaient plutôt dans ces deux domaines : la hausse du prix des intrants due à l’instabilité de la gourde et la recherche d’un espace aéré et standard pour donner une séance de massage. Cette situation m’a obligé à augmenter le prix des séances. Ces nouveaux prix ont rendu difficile l’attraction de nouveaux clients. Avec le massage à domicile, tous nos clients ne possèdent pas un espace standard pour offrir une séance de massage convenable. Nous avons donc dû faire preuve de créativité pour adapter l’endroit. Ce qui implique que les clients devraient payer plus cher pour cela, en plus du coût du transport qui est également payé par ces derniers. Au final, ils n’ont pas apprécié. Néanmoins, avec la situation sécuritaire du pays ces derniers temps, nous avons dû cesser avec les massages à domicile pour la sécurité de notre personnel. Présentement, nous sommes activement à la recherche d’un local pour loger nos services et continuer à servir nos fidèles clients.

D.N : Quelle vision avez-vous sur le long terme pour cette entreprise ?

M.N.B.C : Ma vision à long terme pour Medje-Massage peut être résumée dans les catégories suivantes : Etendre nos services dans d’autres départements et même à l’international. Actuellement, nous fournissons des services que dans le département de l’Ouest. Nous aimerions aller vers la clientèle du Nord, notamment au Cap-Haïtien, et dans le Sud, plus spécifiquement à Jacmel et aux Cayes. Des villes que nous avions identifiées comme un marché très réceptif à nos services. Ajouter de nouveaux services notamment. Chez Medje Massage, nous proposons des massages tels que le relaxant, le suédois, le local, l’amincissant, le crânien et le californien. En fait, nous voulons ajouter de nouveaux services tels que l’acupuncture, l’hydrothérapie, le sauna… Augmenter notre chiffre d’affaires et notre portefeuille. Notre équipe travaille actuellement avec l’appui du CEDEL pour affiner notre modèle de business plan afin d’améliorer nos stratégies marketing, et notre modèle économique. Ce travail sera déterminant pour atteindre ces objectifs.

D.N : Lorsque vous avez appris que vous étiez sélectionnée pour AWE, avec quel sentiment avez-vous pris la nouvelle ?

M.N.B.C : J’étais évidemment très heureuse d’avoir été sélectionnée. Une sélection que je considère comme une occasion en or pour apprendre davantage sur l’entrepreneuriat et affiner mon plan d’affaires et mon business model pour la croissance de ma startup. Faire partie de l’AWE, c’est aussi l’occasion de collaborer. Nous sommes plusieurs entrepreneures dans des domaines différents. Maintenant que nous participons ensemble au programme, il est plus facile pour nous d’apprendre du travail des autres et de nouer des partenariats, qui sait ?

D.N : C’est comment l’expérience jusqu’à présent ?

M.N.B.C : L’expérience est très instructive jusqu’à présent. J’ai des cours, des quiz avec des délais de soumission précis. Personnellement, j’apprends beaucoup sur l’esprit d’entreprise. Il y a aussi des compétences qui étaient automatiques chez moi, issues de mes expériences passées, comme la façon de déterminer le prix ou la valeur de mes services. Mais avec les cours du programme, je les revois mais avec des méthodes adéquates et standards. De plus, je reçois des séances de coaching de CEDEL Haïti en marketing, business plan, étude de marché. Ces coachings représentent des études de cas qui me permettent de mieux assimiler les cours avec des exemples du monde réel. Des événements de réseautage et des visites d’entreprises sont prévus pour renforcer ma connaissance de l’entrepreneuriat avec des exemples concrets que je peux utiliser pour renforcer ma startup.

D.N : Quels sont vos conseils pour toutes les jeunes femmes qui aimeraient se lancer en affaires ?

M.N.B.C : À toutes les jeunes femmes qui veulent créer leur propre entreprise, je dirais de ne pas abandonner une idée d’entreprise par manque d’argent ou d’autres ressources. Certes, celles-ci peuvent faire défaut, mais il faut toujours explorer la possibilité de partager l’idée avec d’autres personnes dans le domaine et demander des conseils, rencontrer de nouvelles personnes. En demandant des avis, vous trouverez peut-être des idées et des opportunités auxquelles vous n’aviez pas pensé au départ. Une autre chose importante concernant votre idée d’entreprise est qu’elle doit être innovante, c’est-à-dire qu’elle doit faire la différence dans votre communauté. Ce sera la valeur ajoutée de votre entreprise. En outre, il est important d’acquérir de nouvelles compétences dans le domaine souhaité. L’Internet est une ressource qui peut être très utile en ce sens. En apprenant de nouvelles compétences, vous pouvez devenir plus confiantes et compétentes dans le domaine dans lequel vous voulez vous lancer. De plus, vous serez en mesure de fournir des biens ou des services de qualité, d’attirer des investisseurs ou des partenaires qui croient en vos idées et au changement que vous voulez apporter. Je dois aussi partager avec vous que les débuts peuvent sembler difficiles ou même être difficiles pour certains, mais avec les compétences nécessaires, la persistance, la consistance et la discipline nécessaire, vous serez en mesure de réaliser et de réussir votre idée d’affaires.

D.N : Si vous voulez ajouter quelque chose, au plaisir.

M N.B.C : Je ne peux pas terminer cette interview sans remercier Dieu pour cette incroyable opportunité de relancer ma startup, de la faire croître et de poursuivre un rêve que je chéris. Il m’a guidé dans ma sélection et ma participation à ce programme. Dieu a écouté mes demandes et y a pourvu. Je tiens également à remercier mon mari, mon coach qui a su me booster et m’encourager tout au long de ma participation. Je remercie aussi toute ma famille (mon enfant, ma mère, ma sœur et mes deux frères) pour leur soutien indéniable. Je voudrais aussi remercier l’Ambassade américaine en Haïti, CEDEL Haïti et tous les partenaires pour ce projet très instructif qui vise à nous autonomiser, des jeunes femmes entrepreneurs haïtiennes, et nous aider à développer nos entreprises pour un plus grand impact dans notre communauté à travers nos idées d’affaires.

Je remercie également mes collègues participantes à l’AWE pour leurs conseils. Nous sommes déjà une famille d’entrepreneures avec plus de compétences et de nouveaux outils/ressources pour nous aider à améliorer la performance de nos entreprises.

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