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Sarah Colimon veut faire de Corah-Lam une référence dans la vente des produits sans gluten

Présentement, elle termine une maîtrise en ligne en Agribusiness à la Rome Business School. Violoniste professionnelle, elle a eu à représenter Haïti dans 18 pays pour ses tournées. Sarah Colimon est une jeune femme qui possède plusieurs cordes à son arc. Son nouveau coup de cœur est la création de Corah-Lam, une entreprise qui se spécialise dans la transformation du « lam veritab » en produits sans gluten. Une rencontre avec cette dernière pour en savoir davantage.

Dofen News : Présentez-vous à nos lecteurs et lectrices ?

Sarah Colimon : J’ai fait mes études classiques à l’institution du Sacré-Cœur et au Collège Catts Pressoir. Je suis détentrice d’une maîtrise 1 en Gestion des Entreprises de l’Ecole Supérieure d’Infotronique d’Haïti.

En 2018, j’ai fondé Coin Musical, un magasin de vente d’instruments et d’accessoires de musique. En 2022, j’ai mis sur pied Corah-Lam, une entreprise qui évolue dans le domaine de l’agro-industrie. Corah-Lam fait la transformation de l’arbre véritable en farine.

D.N : Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre sur pied Corah-Lam ?

S.C : En 2021, je suis tombée malade et mon médecin a découvert que j’étais intolérante au gluten et atteinte de la polyarthrite rhumatoïde. J’ai dû changer mon alimentation et opter pour un régime sans gluten. En Haïti, trouver des produits tels que le pain, le gâteau ou encore des pâtes sans gluten est difficile ou encore ils sont excessivement chers. Comme j’avais déjà l’idée de créer une entreprise agricole d’où ma maîtrise en agribusiness et aussi j’avais déjà identifié un besoin, j’ai vite pensé à pallier à ce problème en créant une entreprise.

Corah-Lam a donc été mis sur pied pour aider les personnes qui ont une intolérance au gluten afin de leur permettre de trouver des produits sans gluten avec plus de facilité et aussi à un prix abordable.

D.N : Comment ont été les débuts ?

S.C : Mon entreprise est encore à ses débuts. Comme je l’ai dit antérieurement Corah-Lam a été créé en 2022. Jusqu’à présent, je peux vous dire qu’on avance très bien et même mieux que prévu car ce programme m’a permis de faire de meilleurs choix que ceux que j’avais en tête et de mieux comprendre ce qu’exige une entreprise en termes de structure, légalement etc. Pour le moment, je suis seule dans l’entreprise. C’est moi qui assure la production de la farine, le marketing, qui va à la recherche de potentiels fournisseurs et clients. Enfin, j’assure toutes les tâches au sien de mon entreprise.

D.N : Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

S.C : J’ai eu du mal à trouver des fournisseurs pour ma matière première (l’arbre véritable).

Bien choisir les appareils à acheter en prenant en compte certains facteurs tels que les fonds disponibles pour l’achat, l’électricité, est ce qu’ils seront des appareils solaires ou électriques ?

Etant donné les problèmes d’insécurité sur la route du grand Sud, ce n’est pas toute les fois que mes fournisseurs peuvent rentrer à Port-au-Prince donc dès fois, je dois pouvoir acheter plus que prévu donc je dois toujours avoir les fonds nécessaires pour le faire. Acheter en grande quantité m’amène à avoir une plus grande capacité de stockage ce que j’ai dû prendre en compte.

D.N : Quelle vision avez-vous sur le long terme pour cette entreprise ?

S.C : Notre vision sur le long terme se développe sur plusieurs points.

  • Avoir une grande usine.
  • Être la référence en produits sans gluten.
  • C’est d’avoir plusieurs produits (toujours à base d’arbre véritable) sur le marché haïtien.
  • Pouvoir exporter nos produits sur d’autres marchés.
  • Contribuer à l’essor du marché de produits sans gluten en Haïti.
  • Réduire au maximum le pourcentage de perte après récolte de l’arbre véritable.
  • Contribuer à une meilleure image d’Haïti à l’international par rapport à la qualité de nos produits.

D.N : Lorsque vous avez appris que vous étiez sélectionné pour AWE, avec quel sentiment avez-vous pris la nouvelle ?

S.C : Généralement, je vérifie toujours mon e-mail chaque matin. Ce jour-là, j’avais tellement d’activités que j’ai omis de le faire. Ce n’est que vers midi, alors que je répétais avec des amis musiciens pour un spectacle pour la fête des mères que j’ai vérifié mon mail. J’ai vu le courriel et j’ai tout de suite lu tout le texte, j’ai eu envie de crier haut et fort mais je ne pouvais pas le faire en pleine répétition. J’ai relu le courriel au moins à quatre reprises pour être sûre de ma sélection. Après la séance de répétition, arrivée chez moi, j’ai manifesté pleinement ma joie, j’ai partagé la nouvelle avec ma famille. J’ai remercié Dieu pour cette opportunité. Ce fut un moment de grande joie. Ma sélection m’a permis de croire davantage en mon projet.

D.N : Comment est l’expérience jusqu’à présent ?

S.C : C’est l’une des meilleures expériences de ma vie. J’ai rencontré de belles têtes, des personnes magnifiques de l’extérieur comme de l’intérieur. Les cours sont très explicites et simples à comprendre. Les ateliers avec différents intervenants nous permettent de partager nos histoires, de nous inspirer l’une de l’autre et surtout d’être mieux imbus de certains problèmes que l’on pourrait rencontrer dans notre aventure entrepreneuriale.

Je peux vous dire que le programme a déjà eu un impact positif sur mon entreprise. Il m’a déjà permis d’éviter de commettre certaines erreurs. Chaque samedi, c’est avec une grande joie que je me rends à Cedel Haïti. L’équipe de cette dernière est juste extraordinaire, on nous encadre énormément, l’ambiance qui y règne est juste incroyable, tout le monde est très heureux là-bas. Je souhaite avoir cette même ambiance de travail dans mon entreprise. Je dois demander au PDG, Rock André, son secret, (rire). Ce programme m’a permis d’agrandir mon réseau, ce qui est indispensable pour les entrepreneurs. Il m’encourage et me donne de l’espoir pour Haïti car même en étant dans un état aussi chaotique, trouvez d’autres jeunes comme moi qui pensent à lancer ou vouloir faire grandir leur entreprise c’est juste extraordinaire.

D.N : Quels sont vos conseils pour toutes les jeunes femmes qui aimeraient se lancer en affaires ?

S.C : Mesdames, il faut tout d’abord vous éduquer le plus que possible en entrepreneuriat et dans le champ d’expertise de votre entreprise. Soyez les meilleures. Construisez votre réseau. Entourez-vous de personnes remarquables. Peu importe les obstacles, il faut foncer et persévérer. Faites toujours ce qui est juste. Il y aura toujours des hauts et des bas dans votre aventure entrepreneuriale. Quand vous voulez abandonner, penser aux raisons pour lesquelles vous aviez commencées et aux vies que votre entreprise a impactées positivement. Quand ça devient difficile, souvenez-vous de cette citation de Robert Schuller, « Tough times never last but tough people do ».

D.N : Si vous voulez ajouter quelque chose, au plaisir.

S.C : Kèlke swa sa w ap fe oubyen deside fè, panse a peyi Dayiti, pa abandone peyi a. Toujou panse fe yon bagay ki pra l enpakte peyi a pozitivman. Kenbe rèd, pa moli.

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